Comment vendre de l’alimentaire sur une épicerie en ligne – guide e-commerce 2022

Table des matières

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    L’eCommerce alimentaire

    ???? Le boom du e-commerce alimentaire

    Depuis l’arrivée massive des entreprises sur Internet dans les années 2000, l’e-commerce, le commerce électronique, a explosé, jusqu’à couvrir 17% des transactions en 2015.

    Les ventes dématérialisées via un site ou par échange de données informatisé (EDI) s’appuient sur des procédés informatiques conçus pour recevoir ou passer des commandes. Elles représentent 17 % du chiffre d’affaires généré par les sociétés de 10 personnes ou plus implantées en France (figure 1 ; sources), soit près de 490 milliards d’euros en 2015. (source : INSEE)

    Un succès qui n’a fait que se confirmer depuis, puisqu’en 2020 :

    Le e-commerce représente 9,8% du commerce de détail mais toujours moins de 2% du commerce alimentaire, hors drive. En moyenne chaque e-acheteur passe 3,5 commandes par mois et dépense près de 2 600 € par an sur la toile en produits et services. 98% des e-acheteurs se déclarent satisfaits de leurs achats. (source : FEVAD)

    Dans ce cadre plutôt positif d’une croissance permanente des échanges électroniques, on a vu l’e-commerce alimentaire lui-même boomer, à la faveur de plusieurs facteurs :

    • la pandémie de COVID, et les confinements, ont réduit les possibilités d’achat des consommateurs, dont une partie s’est adaptée en apprenant à faire ses achats sur des boutiques d’alimentation par Internet
    • les multiples scandales de l’agroalimentaire et la tendance à l’individualisation de l’alimentation sur la base d’une adhésion à des idéologies (vegan, antispéciste, écologiste, bio), créent une demande de produits qui ne sont pas disponibles dans la grande distribution. Par exemple on ne trouve pas facilement de charcuterie vegan dans un supermarché lambda. Une charcuterie vegan dans une ville moyenne ne trouve pas sa clientèle. La charcuterie vegan se vend donc sur Internet, comme mille autre nouvelles références
    • de même la recherche d’une nourriture plus écologique et plus locale amène le consommateur à chercher ses producteurs sur Internet, à les trouver sur des annuaires ou sur leur site, pour en apprendre qu’ils font de la vente directe sur la ferme, ou de la vente en dépôt dans tel magasin écolo.

    ???? Se lancer dans la vente de produits alimentaires en ligne

    Il est tentant dès lors de surfer sur la vague de la distribution de denrées alimentaires sur le web.

    Pensez à la gamme énorme des toutes les formes d’alimentation qu’on peut produire et vendre :

    • Apéritifs
    • Légumineuses
    • Céréales, pâtes, riz
    • Graines et noix
    • Farines
    • Pain et biscottes, boulangerie
    • Légumes
    • Fruits
    • Champignons de saison ou séchés
    • Poissons
    • Viandes / charcuterie, pâtés
    • Oeufs, fromage
    • Huiles
    • Condiments
    • Epices
    • Sauces
    • Fruits secs
    • Biscuits et gâteaux, pâtisserie
    • Miel
    • Confiture
    • Chocolat
    • Confiserie
    • Barres de céréales
    • Compotes et desserts
    • Thé, café
    • Jus de fruits et de légumes
    • Laits végétaux
    • Vins
    • Petits pots pour bébé
    • Superaliments
    • Epicerie sans gluten
    • Epicerie végan
    • Plats régionaux
    • Cuisines du monde

    Pensez aussi à tous les avantages d’une vie d’artisan producteur commerçant :

    • On peut s’installer à la campagne et vivre à coût réduit.
    • On peut auto-produire, dans une recherche de bien-être professionnel (il s’agit d’un travail créatif, passionné, pas d’être employé aliéné du rêve de quelqu’un d’autre) et d’éthique (on veut faire du local, de l’artisanal, un produit de saison riche en sens et en humanité, et pas une énième production industrielle basée sur la fraude, l’exploitation et la pollution).
    • On peut contrôler tout le processus commercial, du producteur au consommateur – et donc éviter la prédation des intermédiaires de la distribution, qui sont tellement en position de force qu’ils anéantissent la production artisanale.

    Bref, il est sûr et certain qu’un tel projet, vendre de l’alimentaire sur le net, est voué au succès dès lors qu’on s’en donne les moyens.

    La création d’entreprise

    ???? Les statuts juridiques

    Créer son activité ecommerce implique de choisir un statut juridique, et ce choix aura d’importantes conséquences fiscales, sociales, professionnelles.

    Ainsi, le choix de la forme juridique détermine :

    • La politique applicable en matière pénale ou en cas de responsabilité civile : qui possède les biens de l’entreprise ? Le chef d’entreprise est-il responsable sur son patrimoine ?
    • Le taux d’imposition applicable
    • L’imposition ou non de certaines taxes et obligations déclaratives et autres
    • Le droit d’employer, de salarier, de prendre en stage

    Or il existe une vaste gamme de choix possibles et comme d’habitude en matière d’administration française, il existe une jungle de statuts qui se recoupent, se différencient subtilement, ont des conséquences infimes ou dramatiques. Pour vous y retrouver, voici un bref panorama qui ne saurait viser à l’exhaustivité ni à la complétude, tellement le sujet est vaste et technique.

    La micro-entreprise

    Pour une personne qui préfère vendre seule, en freelance, en travailleur indépendant, la formule qui convient est celle de la micro-entreprise, anciennement nommée auto-entreprise.

    Le micro-entrepreneur (ou auto-entrepreneur) est responsable sur son patrimoine, doit travailler principalement seul (on ne peut pas employer ni prendre en stage), respecter un seuil maximum de chiffre d’affaire fixé en fonction du type de son activité, libérale, commerciale ou artisanale. Son taux d’imposition varie également en fonction du type d’activité.

    L’avantage de cette formule est qu’étant maître set seul-e responsable de votre activité, vous ne perdez jamais de temps en discussions inutiles ou en conflits de style ou d’idées avec vos partenaires professionnels. Vous avancez en toute autonomie et quand votre boutique bio ne marche pas, vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même.

    La SARL

    La forme la plus commune est la SARL, société à responsabilité limitée.

    Ses dirigeants ne sont pas responsables sur leur patrimoine, ils peuvent employer, salarier et prendre en stage, leur chiffre d’affaire n’est pas limité.

    Pour un commerce d’aliments, c’est probablement la forme juridique largement majoritaire.

    La flexibilité du travail liée au droit d’employer permet de gérer la croissance ou les phases d’intensité commerciale.

    La SAS et la SASU

    Société par actions simplifiée, collective ou « unipersonnelle », la SAS a des droits et obligation qui diffèrent quelque peu de la SARL.

    Cette forme est très peu utilisée chez les artisans et commerçants.

    La coopérative et les autres formes d’économie sociale et solidaire

    Il est aussi possible de bâtir un site eCommerce sur d’autres bases qu’un statut issu du capitalisme.

    Ainsi, la coopérative, l’association à but lucratif ou sans, l’entreprise œuvrant dans le domaine de l’économie sociale et solidaire (ex : une épicerie bio en ligne avec du maraîchage fait par des personnes en réinsertion), sont parmi les statuts juridiques possibles, par exemple dans le cadre de commerce socialement engagé avec des producteurs adoptant certaines règles éthiques, ou appartenant à certaines populations. 

    ???? Les obligations légales

    Quel que soit son statut juridique, toute entreprise, coopérative ou association doit remplir un certain nombre d’obligations, parfois légères – microentreprise, association sans but lucratif – et parfois beaucoup plus lourde – SAS, asso reconnue d’intérêt public (ex : œuvrant dans le domaine du recyclage alimentaire).

    Dans le contexte de l’e-commerce du secteur alimentaire, les vendeurs se voient contraints par des obligations spécifiques :

    Les règles d’hygiène

    Si vous produisez les plats, conserves, gâteaux, farines, jus, boissons, etc que vous fabriquez vous-même, vous devez respecter les normes d’hygiène règlementaires en France et tenir une cuisine toujours propre à tous égards, sous la menace d’une visite impromptue des services départementaux d’hygiène et de sécurité sanitaire. Agrément sanitaire, normes de sécurité, respect de la chaîne du froid, non-toxicité certifiée des emballages, conditions de stockage, nettoyage des locaux et des appareils, outils, contenants… etc etc. Suivant les cas, pour divers types d’aliments – d’origine animale : viande, oeufs, poissons et fruits de mer, etc etc – il existe des règlementations de sécurité sanitaire spécifiques.

    Les mentions légales

    Sur votre site web, vous devez afficher un certain nombre d’informations, concernant le site lui-même, son hébergeur, son propriétaire / responsable éditorial, son adresse, le SIRET ou SIRENE délivré par l’INSEE et le contact de l’entreprise ou de l’asso, le numéro d’immatriculation au RCS (Registre du Commerce et des Sociétés) le cas échéant, la liste des ingrédients et additifs et édulcorants, les conditions générales de vente, de frais de port, de livraison, le règlement RGPD, interdiction de vente d’alcool aux mineurs, etc.

    Prix, promos, facturation…

    Les prix sont libres, et pourtant… Leur détermination est régulée.

    Ainsi, on peut fixer, descendre ou monter ses prix comme on veut, mais on ne peut pas faire des prix différents en fonction des consommateurs, ni organiser des soldes en-dehors de certains moments, etc.

    ???? FAQ

    Comment vendre des produits alimentaires en ligne ?

    Comment vendre de la nourriture sur Internet ?

    D’abord pour vendre de l’alimentaire sur Internet, il vous faut déclarer une activité, créer une entreprise.

    Puis il vous faut gérer tout l’aspect agrément sanitaire du métier, car on ne vend pas des denrées périssables capables de causer la mort comme on vend des objets inoffensifs.

    En effet, pour entrer sur le marché des produits alimentaires en ligne vous devez respecter des normes sanitaires obligatoires :

    • avoir des lieux de stockage propres et adaptés à tous types de nourriture : froid, chaud, sec, frais…
    • faire réaliser une inspection annuelle de votre cuisine par les services d’hygiène du ministère de la santé
    • faire tester vos produits par un laboratoire, pour s’assurer de l’absence de toxicité notamment
    • Souscrire à une assurance en responsabilité civile pour couvrir tout préjudice possible au consommateur
    • Si vous souhaitez exporter vos produits, vous devrez également respecter les contraintes et normes des pays en question

    Comment vendre des plats à emporter ?

    Il s’agit d’une activité complexe, puisqu’il faut :

    • s’approvisionner en aliments de base
    • les stocker dans de bonnes conditions de sécurité sanitaire
    • les cuisiner de sorte que le résultat plaise au consommateur
    • les vendre 

    Vous devrez notamment obtenir un agrément sanitaire, puisque tout local qui accueille du public doit se conformer aux mesures de sécurité incendie et d’hygiène.

    Vous devez également être en règles avec toutes les obligations dictées par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF ), par le code civil et par le code de la consommation :

    • afficher les mentions obligatoires dans les Conditions Générales de Vente (CGV)
    • offrir une garantie légale de conformité (Code de la consommation, L211-4 à L211-13)
    • offrir une garantie légale des vices cachés (Code civil, 1641 à 1648)
    • offrir une garantie commerciale (Code de la consommation, L211-15)
    • étiqueter ses produits en mentionnant :
      • la dénomination de vente (abricots secs, purée en sachet etc)
      • le prix de vente
      • la date limite de consommation (DLC) des denrées périssables
      • la déclaration nutritionnelle
      • la liste des ingrédients par ordre décroissant
      • la présence d’allergènes
      • l’origine de certains produits, notamment des viandes, du lait…
      • l’état physique du produit (liquide, en poudre, surgelé…)
      • la quantité nette du produit en volume (produit liquide) ou masse (autres produits)
      • le titre alcoométrique volumique pour les boissons qui ont plus de 1,2% d’alcool
      • l’identification de l’agent qui commercialise la denrée

    Donc vous voyez qu’il va y avoir pas mal de cuisine à faire… de la cuisine administrative essentiellement !! 😀

    Comment vendre des produits alimentaires faits maison ?

    Vous voulez vendre des champignons de Paris en conserve, des lacto-fermentations de vos propres légumes bio, de la confiture de mirabelle faite maison, des petits-plats mijotés comme grand-mère, des menus gastronomiques, de la street food, etc ?

    Eh bien c’est simple, vous n’avez qu’à respecter les dizaines d’obligations décrites ci-dessus dans la réponse à la question « Comment vendre des plats à emporter ? »

    Si vous vendez des boissons, voyez le point ci-dessous.

    Comment vendre des boissons en ligne ?

    Tout dépend si les boissons en questions contiennent de l’alcool ou pas, et si oui à quel taux, car l’alcool fait l’objet de règlementations sanitaires spécifiques.

    La vente d’alcool aux mineurs est strictement interdite.

    La publicité pour l’alcool est également interdite.

    Pour vendre légalement de l’alcool, vous devez vous faire délivrer une licence de vente d’alcool à emporter en faisant une déclaration à la Mairie de leur localité ou à la préfecture de police de Paris pour les parisiens.

    Il existe 2 licences : la « petite licence à emporter » permet de vendre les boissons sans alcool ou à taux faible (bière, cidre, vin) et la « licence à emporter » qui permet de vendre même les alcools forts, liqueurs, rhum, whisky, vodka, gin, tequila etc.

    Si vous vendez des jus ou autres boissons sans alcool que vous fabriquez, vous êtes astreint aux règlementations sanitaires de tout producteur alimentaire et vous devez notamment respecter des conditions d’hygiène irréprochables, sinon gare à l’inspection !

     

    Si vous avez d’autres questions, SVP postez-les en commentaire et je m’efforcerai d’y répondre !

    La création de site e-commerce alimentaire en 2021

    ???? Comparatif des formules de site e-commerce

    Le secteur du e-commerce s’est développé au point de voir une offre pléthorique de plateformes qui vous permettent de fabriquer ou d’héberger votre boutique d’alimentaire en ligne.

    Voici quelques-unes des solutions eCommerce les plus populaires :

    WordPress

    Avec plus de 40% des sites mondiaux conçus sous WordPress, celui-ci apparait comme le leader incontesté du marché des CMS, les content management systems, ou systèmes de gestion de contenu, en bon français.

    En intégrant l’extension WooCommerce, WordPress devient très facilement un e-magasin, avec toutes les options disponibles pour faire un business compliqué, sur toutes sortes de biens et services :

    • matériels : ex, vos produits à manger et à boire
    • numériques : ex, des cours de cuisine en format eBook sur PDF
    • immatériels : ex, des cours de cuisine ou de jardinage en vidéo live

    De base, WordPress comme WooCommerce est gratuit, mais l’installation et la configuration de tout un site, sa structure, son graphisme, ses fonctionnalités spécifiques, tout cela nécessite en réalité une véritable expertise technique, qui a un prix sur le marché des compétences, un prix assez élevé même.

    En effet, il est facile de faire un site nul, moche et techniquement raté dès l’origine : tout le monde peut le faire, et gratuitement même !

    Mais faire un site de qualité professionnelle, garantissant une bonne qualité sur toutes les fonctions vitales, c’est autrement plus difficile, donc plus cher.

    Oh, à propos ! Ce site ici présent est à vendre ! 

    Et vous pouvez l’acheter ici :

    Shopify

    Shopify est une solution eCommerce propriétaire qui héberge des magasins virtuels au prix d’une redevance mensuelle, actuellement (2021) comprise entre 30€ et 280€ par mois. 

    Shopify permet de construire sa boutique par glisser-déposer, et simplifie la question du paiement puisqu’il s’en occupe.

    Prestashop

    Prestashop est une solution eCommerce open-source, d’invention française, qui permet de créer des sites Internet dédiés à la commercialisation.

    Prestahop permet de choisir un thème graphique, des options de prix assez poussées, des statistiques, des tableaux de bord, des rapports de vente, etc.

    Prestashop offre un core de fonctionnalités sur lesquelles on peut brancher des extensions pour obtenir de nouvelles fonctionnalités.

    Wix

    Wix est une offre propriétaire et payante de site pour ecommerçant avec différents services : e-boutique, blog, référencement…

    Wix ne se montre pas très flexible niveau fonctionnalités.

    ???? Les grands paramètres techniques d’une boutique en ligne

    Avant de monter son épicerie vegan ou bio sur Internet, vous devez réfléchir à comment assurer ces fonctions vitales de tout site eCommerce qui se respecte :

    Le paiement électronique

    Vous devez avoir du contrôle sur les modalités de paiement, les devises, les taxes.

    Par exemple avec WordPress, avec ou sans WooCommerce vous avez des plugins qui vous permettent de régler avec Paypal ou Stripe, donc aussi par carte bancaire. Vous pourriez aussi vouloir proposer un paiement par virement instantané, ou par Google Pay ou Apple Pay, etc.

    Le graphisme

    Avoir le contrôle du thème ne veut pas dire avoir le contrôle du graphisme. Dans certaines solutions, vous pouvez choisir le thème mais vous n’avez rien pour le modifier à votre guise.

    Le graphisme est un point crucial de votre identité de marque et de vendeur, donc il s’agit d’un point à ne pas négliger. Personne n’a envie d’acheter suite à un sentiment de laideur. Il faut rendre la communication agréable en offrant au public un lieu de beauté, d’intelligence, de bonne humeur, de créativité, etc. Bref, il faut y mettre son âme et son style !

    La rédaction web

    La rédaction web et le SEO vont s’occuper de donner un contenu pertinent au site, de manière à lui amener un maximum de trafic ciblé et qualifié.

    Ainsi, si vous vendez des épices indiennes, vos fiches-produit et vos articles de blog doivent faire de vous l’expert de classe mondiale en épices indiennes. Vos descriptions seront justes, subtiles et raffinées, avec un côté littéraire sans négliger le côté SEO.

    N’imaginez pas faire tourner un site eCommerce avec des fiches-produit bâclées en 2 phrases et 0 article de blog ni tactique machiavélique de publication sur les réseaux sociaux.

    Ne pensez pas qu’il suffit d’avoir un site d’épicerie pour que la clientèle y afflue : vous devrez construire patiemment un réseau de passerelles vers votre site, pour y attirer vos clients et uniquement eux / elles. Car à quoi vous serviraient 3 milliards de visiteurs qui ne vous achètent jamais rien ?

    Vous pourriez également avoir besoin de rédaction pour rédiger votre catalogue et le rédiger en PDF. Par exemple, racontez votre histoire pour mieux vendre le fruit de vos passions !

    Les phases de développement d’un commerce alimentaire sur Internet

    ???? Comment vendre ? Comment trouver le consommateur ?

    Un commerce sur Internet, a fortiori une jeune pousse, passe nécessairement par des phases de développement, ou si elle s’abstient de prendre des mesures pour grandir, elle stagne à un stade embryonnaire.

    Un e-commerce qui gagne a ces caractéristiques :

    • Il sait acquérir des clients
    • Il sait satisfaire les commandes

    Concernant l’acquisition, il s’agit de mettre en oeuvre des opérations marketing, qui peuvent être de deux types :

    • Inbound marketing, entrant
      • Ce style de vente fait ou laisse venir le prospect
      • Exemple : publier un blog sur une thématique spécifique sur laquelle vous êtes un expert professionnel : vous trouvez vos consommateurs parmi les gens qui viendront lire et aimer vos articles 
    • Outbound marketing, sortant
      • Ce style commercial va proposer vos produits ou services au client
      • Exemple : trouver des emails de prospects et leur écrire, payer de la pub sur Facebook, etc

    Globalement, le marketing inbound fonctionne mieux car il est beaucoup plus respectueux d’autrui que le marketing outbound, souvent trop agressif, invasif, nuisible.

    ???? La rédaction web et le SEO

    La rédaction est un métier qui consiste à concevoir et à écrire des articles principalement faits de textes, articles qui vont se positionner dans les premiers résultats sur des requêtes précises sur les moteurs de recherche.

    Par exemple quelqu’un cherche « épicerie en ligne vegan », et comme mon site a publié un article très fouillé, de grande qualité, sur le thème « comment j’ai monté mon épicerie vegan en ligne », des gens arrivent sur mon site depuis Google, Bing, DuckDuckGo etc.

    Le SEO – search-engine optimization, optimisation pour les moteurs de recherche – consiste plus généralement à prendre soin de divers critères techniques pour assurer un bon référencement aux pages d’un site donné.

    Un référenceur SEO peut optimiser la structure du site, améliorer le maillage interne (les liens que les pages d’un même site se font entre elles, pour guider le visiteurs vers les contenus), solliciter des liens entrants (des liens vers votre site, faits depuis d’autres sites : cela donne de l’autorité à votre site, comme si les autres sites vous recommandaient).

    Pour votre e-supermarché bio ou votre e-boutique de producteur vegan vous aurez forcément besoin de rédaction web et de SEO car la qualité textuelle et l’expertise documentaire de votre site font partie de ces gages de qualité qui donnent confiance à la clientèle, alors qu’au contraire, des rédactions pauvres, maladroites ou absentes, et aucune preuve de savoir, sont des indices de faible qualité commerciale, qui découragent les prospects.

    L’idéal, c’est d’avoir sur son site ce type de produits :

    Un méga-article

    Ce type d’article se caractérise par ses imposantes dimensions : + de 5 000 mots, avec lesquels on couvre l’ensemble d’une thématique, ce qui nous place en tant qu’expert et inspire confiance et génère des visites grâce aux nombreux mots-clés utilisés.


    Qu’est-ce qu’un méga-article ?

    Un cocon sémantique

    Un cocon sémantique consiste en un grand nombre d’articles (20, 30, 100…) reliés entre eux et couvrant une vaste gamme de thèmes interconnectés.

    Ces deux types d’articles sont très difficiles à produire, mais garantissent un fort trafic donc des ventes et des conversions, s’ils sont bien conçus et bien réalisés.


    Qu’est-ce qu’un cocon sémantique ?

    ???? Le webmarketing

    La stratégie inbound basée sur la rédaction web et le SEO est la meilleure des stratégies, mais elle ne fonctionne qu’à moyen-terme ou à long-terme. En effet il faut du temps pour que les moteurs trouvent, indexent, testent et classent vos pages ; et le résultat n’est pas toujours à la hauteur des attentes : si un article se retrouve en page 3 de Google pour une requête sur son mot-clé principal, on a écrit l’article pour rien, il faut travailler à l’améliorer…

    Dès lors, pour une boutique qui se lance, on comprend que s’impose la stratégie de vente outbound, qui va chercher le client parce que celui-ci ne peut pas encore venir par des moyens plus naturels.

    Or, où peut-on trouver une clientèle pour une échoppe, de nos jours ? 

    Plutôt sur Internet que sur le dos d’un lama des Andes !

    Donc la première phase du développement commercial d’une jeune activité consistera souvent à aller chercher les gens sur la toile digitale et plus précisément sur les réseaux sociaux, qui sont devenus la nouvelle place de marché de l’économie mondialisée.

    Facebook

    On peut communiquer sur Facebook via son profil personnel même si ce n’est pas une pratique très recommandée – sauf si ce n’est pas vraiment un Facebook perosnnel.

    Sinon, la meilleure option reste la création et la gestion d’une page Facebook.

    Il faudra dès lors avoir une stratégie de contenus, publier régulièrement sur des thèmes variés, pour augmenter progressivement l’audience de la page. On pourra pour cela partager les articles d’autres médias et sites, relayer des trouvailles etc. Ainsi on publie et on reste actif sans avoir à publier des contenus. Et régulièrement, on truffe ce flux de contenus de nos propres infos, promos, annonces, pubs…

    Une autre stratégie consiste à créer un groupe autour d’un thème donné. Comme vous l’administrez, vous êtes la reine ou le roi. Vous pouvez laisser le groupe vivre sa vie et de temps en temps, faire une annonce commerciale.

    Youtube

    On fait de la vidéo avec peu de moyens aujourd’hui.

    Si c’est vivant, si c’est dynamique, si les vidéos sont ensuite exploitées sur plusieurs médias, cette stratégie vidéo peut payer.

    Avec des vidéos Youtube ou autres (Dailymotion, Viméo etc), vous pouvez :

    • avoir un public directement sur ces plateformes
    • intégrer les vidéos à votre site, et leur y donner un public
    • publier les vidéos sur vos réseaux sociaux, pages, groupes, profils

    Le grand avantage de la vidéo, c’est que c’est le moyen le plus naturel puisqu’il représente physiquement le vendeur ou ses produits, avec le corps, la voix, tout ce qui fait la chaleur humaine du commerce et qui manque dans les formes froides de commercialisation.

    Bien sûr, ce n’est pas la meilleure stratégie si vos productions sont peu visuelles ou si vous n’êtes pas à l’aise avec le média, même en mode « je ne filme que les produits et pas ma tête ».

    Instagram

    Instagram ne va pas apporter beaucoup de trafic à votre site puisque les liens n’y sont pas privilégiés. 

    Mais si vos produits alimentaires sont des chefs d’œuvre, si vous faites de la pâtisserie d’art ou de la lacto-fermentation des familles, si vos photos rendent bien visuellement, alors Instagram peut être un bon canal pour les populariser.

    Pinterest

    Comme Instagram, Pinterest est un réseau social essentiellement visuel, basé sur la publication d’images, appelées « épingles » (pins, en anglais).

    Quand quelqu’un clique sur un de vos épingles provenant d’une image de votre site, celle-ci fait un lien direct vers votre site et lui apporte donc des visites ! C’est pile ce dont vous aviez besoin : des chalands qui rôdent autour de vos rayons avec un regard curieux.

    Si vous utilisez WordPress, vous pouvez connectez votre compte Pinterest pour publier automatiquement sur Pinterest vos nouvelles images, en lien avec l’article ou le produit ou la page qu’elles illustrent.

    Vous pouvez aussi y publier des vidéos.

    Pinterest est le royaume incontesté du DIY, le Do it yourself, faites-le vous-mêmes, ensemble de techniques d’auto-fabrication.

    Donc au cas où vous vendez des produits faits-main, faits-maison, vous gagneriez à publier des making-of visuels, ou des recettes – les images grandes et longues, les infographies, rankent particulièrement bien sur Pinterest. Donc si l’artisanat est votre truc, exhibez votre savoir-faire sur Pinterest sera une excellente stratégie commerciale !

    ???? La gestion des commandes

    Admettons que grâce aux stratégies de vente inbound et outbound, vous ayez réussi à vous constituer une clientèle suffisante pour passer le cap de la naissance de votre épicerie en vente à distance. Vous avez donc maintenant un flux régulier de commandes. Il est donc décisif de bien les traiter.

    La logistique

    Dès lors que vous vendez des petits plats, plats préparés ou cuisinés à base de multiples ingrédients comme des conserves, des repas sous vide pour livraison à domicile, des bouteilles, des pots, vous avez un double problème pratique, qu’on appelle aussi logistique :

    • la régulation des flux
    • le stockage

    Pour cela, il vous faut évidemment :

    • une organisation des locaux, une forme de tri et de classement des stocks par étagère ou avec un système d’étiquettes,
    • et aussi une organisation du temps, pour tenir les délais des commandes tout en surveillant les dates limites de consommation (DLC) des produits périssables.

    Quand les flux de commandes varient beaucoup, la logistique devient d’autant plus périlleuse à gérer.

    Si l’activité se développe, il faut y consacrer une personne spécialisée à temps partiel ou à temps plein, car le boulot est plutôt rébarbatif et chronophage.

    Dans de nombreux cas, il faut aussi gérer les transporteurs et leurs errements, y compris les erreurs de livraison, la casse, les pertes diverses et variées…

    La relation-client

    Pour qu’une clientèle grossisse sainement, il faut que grossisse un noyau dur de clients fidèles, acheteurs réguliers, qui fournissent une base de chiffre d’affaire donc de confiance en l’avenir – c’est bon pour le moral.

    Il faut donc soigner la relation-client, qui est au fondement même du pacte commercial : satisfaire une demande légitime contre une juste rémunération, à prix librement convenu.

    Une épicerie bio sur Internet proposera certaines denrées précieuses à prix réduit à ses meilleurs soutiens, offrira certains invendus à certains comme les primo-acheteurs pour faire plaisir et fidéliser tout en évitant le gaspillage.

    Cette relation personnelle avec le consommateur ou la consommatrice se fera aussi via les réseaux sociaux et les divers comptes et profils de la coopérative alimentaire, du supermarché en ligne, de la vente à distance du producteur fermier, etc.

    La facturation et la compta

    Facturation et compta, ces mots qui font saigner les yeux, sont les plaies nécessaires de l’activité commerciale. Elles sont évidemment des obligations légales – plus ou moins contraignantes en fonction du statut du vendeur : les micro-entreprises tiennent des comptabilités simplifiées et sont exemptées de TVA les premières années.

    Conclusion : vendre de l’alimentaire, un parcours du combattant !

    Vous l’aurez compris, la vente de produits alimentaires avait l’air simple mais s’avère en réalité compliquée par :

    • de nombreuses obligations légales
    • des contraintes techniques (hygiène, tests scientifique des produits…)
    • des contraintes administratives concernant la gestion de l’entreprise – comme pour toute entreprise
    • et évidemment les habituelles difficultés liées à toute création d’activité, au fait partir de zéro en tout : 0 notoriété, 0 clientèle, 0 site web et 0 visite, etc.

    Cela peut paraître effrayant, mais rassurez-vous :

    • certaines obligations sont remplies une fois pour toutes
    • d’autres ne sont qu’annuelles
    • d’autres sont plus légères qu’elles ne le semblent (vous envoyez un échantillon au labo, il vous renvoie une analyse rassurante, donc tout va bien)

    De toute façon, on ne peut qu’être d’accord avec la plupart des obligations légales faites aux eCommerçants alimentaires : il s’agit de garantir la santé et la sécurité des consommateurs, sachant qu’un produit alimentaire peut rendre sérieusement malade voire causer un décès.

    Accrochez-vous donc à votre passion pour la cuisine et la gastronomie, prenez le temps de bâtir patiemment un projet solide – donnez-vous au moins 3 mois de préparation intensive ! – et lancez-vous !

    Cuisinières, cuisiniers, à vos fourneaux, top ! 😛


    Je peux vous aider ?

    Merci à vous d’avoir lu jusqu’au bout ce Guide de l’e-commerce alimentaire 2021.

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